Parler de ces moments où ça n’a pas marché
La réussite est une obsession. Quand on scroll sur Instagram ou sur LinkedIn, on se croirait dans un musée de l’auto-promotion (surtout sur LinkedIn).
C’est normal de montrer du positif et de partager des « good vibes ». Mais de là à dire que tout est toujours parfait, que c’est hyper facile de monter sa boite et d’en vivre confortablement ou alors qu’en buvant un peu plus d’eau tous les jours et en faisant 30 minutes de marche, on a perdu trois kilos en 1 semaine.
Cette illusion de la perfection, je la trouve décourageante au final.
Car elle est loin de la réalité et quand on n’est pas soi-même dans ce cas de figure, on se met la pression face à quelque chose qui n’existe pas en réel (ou dans de très rares cas).
Personnellement, ca me met plus une barrière entre moi et la personne qui ne parle que de ses réussites. Je ne m’identifie pas, je ne sens pas de lien ou de partage sincère.
Bref, ça sent le bullshit à plein nez !
Alors est-ce que ça a vraiment un intérêt de parler de ses échecs ?
Et si oui, comment on s’y prend ?
Pourquoi parler de ses échecs ?
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L’échec fait partie de la vie.
L’autre jour, j’écoutais le podcast de Pauline Laigneau et elle interviewé Maud Ankaoua qui a écrit le livre Kilomètre Zéro. Dedans, elle disait qu’un enfant fait 2000 chutes avant de marcher et se relève toujours.
Puis petit à petit, avec l’éducation et l’expérience, on vit de plus en plus mal l’échec, notamment car il est sanctionné à l’école, et on finit par en avoir peur et/ou honte.
Alors que derrière chaque échec, il y a un apprentissage. Un changement, une adaptation qui va nous faire évoluer. Et c’est grâce à l’échec qu’on arrive à s’adapter et qu’on travaille notre résilience.
Il nous pousse hors de notre zone de confort et c’est notre attitude face à lui qui va déterminer la vision qu’on en a.
Bref, tout ça pour vous dire que l’échec est inévitable : il fait partie de la vie et nous permet de nous améliorer, alors pourquoi le cacher?
On ne cherche pas à être parfait, on cherche à créer un lien avec son audience.
Vous êtes de nature introvertie ? Voici mes conseils pour parler de vous sans forcer votre nature !

Comment parler de ses échecs ?
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Ceci étant dit, je ne vous pousse pas à déballer chaque déboire qui vous arrive sur Instagram !
L’idée, c’est de rester authentique tout en préservant votre intimité.
Vous traversez une période difficile ?
Votre chiffre d’affaires est en berne et vous avez besoin d’aide ?
Votre motivation vacille et vous vous sentez découragé ?
La plupart des gens feront mine que tout va bien, que les ventes explosent en ce moment et qu’ils n’ont jamais été aussi heureux.
Mais on a aussi le droit de dire que ça ne va pas.
Ce qui peut être intéressant, c’est d’attendre un peu (que ça passe) pour en parler avec le recul et analyse. Raconter ce qui n’a pas marché, ce qu’on a essayé de faire pour que aille mieux et ce qu’il en est aujourd’hui.
On a pas toujours tout réglé et des fois il n’ y a pas de happy end, mais ça vous a sûrement appris quelque chose qui pourra être utile à quelqu’un.
Pourquoi ne pas tenir un petit « journal de bord » et y documenter tous ces moments difficiles que vous pourrez partager quand vous vous sentirez prêt ?
Pour vous aider, filez lire mon article de blog qui explique comment se contruire une marque personnelle authentique.
Qu’est-ce que ça va apporter à moi et aux autres ?
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Parler de ce qui n’a pas marché, ça va résonner forcément chez plein de gens.
Là, on est vraiment dans le partage. Ca aidera sûrement quelqu’un, ca va rassurer pas mal de monde et souvent, ça entraine du soutien, de la bienveillance et même de la visibilité.
Je ne vous conseille pas de vous servir de vos malheurs pour faire du buzz. Mais je pense que quand on est dans une démarche d’authenticité, parler de ses échecs est une façon de créer du lien qui peut être bénéfique pour vous et votre entreprise.
Et surtout ça dédramatise l’échec. Si tout le monde en parler sans tabou, sans avoir peur de se faire pointer du doigt, on en sortirait tous gagnants !
Espérons que ce soit une de ces prochaines « trends » qui pour une fois, serait bien utile !
Et non, ce n’est pas que du marketing ! Pas convaincue ? Allez lire mon article sur les valeurs.
Mes propres échecs et les leçons que j’en ai tiré
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Je ne peux pas finir dans vous raconter ce qui n’a pas marché (ou ne marche toujours pas d’ailleurs)
⤳ J’ai raté les concours d’entrée aux écoles de journaliste : 2008, une licence en poche, je n’ai qu’un seul rêve depuis petite : écrire. Je tente les concours des 2 écoles parisiennes publiques et je me plante !
Résultat : j’atterris dans la com’ par « dépit » et en fait c’était fait pour moi.
⤳ J’ai loupé plein d’occasions à cause de ma timidité : je fais partie des 75 % de gens qui ont une peur panique de parler en public ! Résultat : j’ai loupé plein d’occasion pro ou perso. J’y travaille et je m’adapte.
⤳ J’ai perdu une cliente parce que j’ai confondu deux rendez-vous : j’ai voulu aller trop vite au début de mon entreprise et j’ai démarré sur les chapeaux de roue mon rdv, pensant parler à mon assureur…. c’était une potentielle cliente qui n’a pas osé m’interrompre. Au bout de quelques minutes, elle m’a dit qu’elle cherchait qqn pour faire son site internet. Elle m’a jamais rappelé et je pense savoir pourquoi.
Résultat : Aujourd’hui, j’ai une orga en béton !
⤳ Je n’ai jamais osé m’inscrire à un atelier d’écriture : j’ai toujours ce rêve d’écrire et surtout d’apprendre à le faire bien. Mais je n’ai jamais eu le cran de m’inscrire à un atelier et de partager un de mes textes à d’autres personnes. Spoiler : je me suis inscrite à un atelier pour très bientôt, je vous tiens au courant.
⤳ Je n’arrive jamais à faire durer mes plantes : j’y mets mon énergie, mon cœur, mon âme mais rien n’y fait. Hyper frustrant de passer du temps à vouloir développer quelque chose et que ça ne se passe pas comme prévu. Résultat : je lis, je m’instruis et je travaille ma patience.

©Wabi-éli
Et je finirai par ce passage des pensées de Marie Robert, que j’aime d’amour et je lis tous les matins :
« Pour créer, il faut se planter. Oser la nullité et vite passer à autre chose. Ne pas viser l’excellence mais le mouvement.»
A lire ou à regarder en complément :
⤳ Parler de ses échecs, c’est tendance
⤳ Heureux sont les entrepreneurs qui ont échoué !, Les Echos
Et si on racontait votre histoire d’entrepreneur ?
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